Scruter la nuit et regarder les frontales disparaître
Restitution de la résidence L’Envers des Pentes
installation mixte (impression textile, sérigraphie sur couverture de survie, arceaux de tente, installation sonore)
Dimensions variables
2025
Lors de mon séjour au refuge de l’Olan, j’ai été marquée par les liens entre ce milieu et celui de la mer, la présence de la radio et l’attention des gardiens pour ceux qui passent. J’ai eu envie de souligner ce parallèle en créant une carte marine du massif des écrins où les refuges apparaissent comme des phares, où les sommets dessinent d’autres lignes, des altitudes et non des profondeurs.
Une pièce sonore recréant les échanges de la gardienne avec les autres gardiens, ainsi qu’un petit foulard d’évasion, lui aussi aussi carte de secours, petit topo de l’épaule Sud de l’Olan, complètent ce portrait du refuge et de sa gardienne.
La gardienne est fixe et autour d’elle tout bouge, le refuge est un point de départ ou de passage, un relais. Tous les jours elle compte ceux qui partent et ceux qui arrivent. Elle les écoute raconter les courses, elle prend des nouvelles de la montagne et de ses chemins. Ça permet de conseiller les suivants.
Tout le monde repart au matin, elle prend ses jumelles et les regarde partir vers les cimes, en imaginant tous les autres collègues gardiens en train de faire la même chose, comme un réseau.
Regarder ceux qui partent et espérer qu’ils arrivent à bon port.